ARTHUR BAUCHAUD
BAPTÊME DU FEU POUR ARTHUR BAUCHAUD, JEUNE DIRECTEUR SPORTIF D’OCÉANE TOP 16
Arthur Bauchaud (à gauche) dirigera l’équipe seul ce week-end, son père stéphane restant en Charente.
Photo Renaud Joubert
05/02/2021
Le jeune directeur sportif d’Océane Top 16 sera aux commandes de l’équipe pour les deux premières courses, ce week-end, au Pays basque.
L’an dernier, il a passé l’Essor Basque les fesses vissées sur la selle de son vélo. Cette année, c’est confortablement installé sur le siège de la voiture de directeur sportif qu’Arthur Bauchaud va vivre la traditionnelle course d’ouverture de la saison.
Retraité du cyclisme à seulement 21 ans, le fils du manager Stéphane Bauchaud sera à la tête d’Océane Top 16 pour les cinq courses qui composent l’Essor Basque: les Boucles de l’Essor, demain, le Circuit de l’Essor, dimanche; puis le Tour de Basse Navare, la Ronde du Pays Basque et le Trophée de l’Essor (12, 13 et 14 février si elles sont autorisées par la Préfecture).
"Le vieux reste à la maison", plaisante le fiston, qui aura les mains libres pour tenter de faire briller sa jeune équipe. "Mais je ne serai pas seul, tempère-t-il Je serai accompagné d’un staff expérimenté qui a l’habitude de l’Essor Basque."
Impatient de diriger l’équipe pour la première fois, le petit-fils de Michel Bauchaud, président du Comité Charente de cyclisme, n’a pas d’appréhension malgré son jeune âge. "La transition s’est faite depuis longtemps. La trajectoire était toute tracée", explique celui qui s’occupait du centre de formation de l’équipe depuis deux saisons tout en passant ses diplômes.
Pour réussir sa reconversion, le nouveau directeur sportif a pris soin de bien baliser le terrain. "J’ai eu beaucoup d’échanges avec les anciens coureurs. J’ai discuté en tête à tête avec eux pour m’assurer qu’il n’y avait pas de problème. Je pense que ça va bien se passer car il y a un très bon état d’esprit dans l’équipe. Tout le monde a l’intention de jouer collectif."
"Intéressant d’avoir une expérience récente"
S’il n’est jamais simple de passer du statut de coéquipier/ami à celui d’entraîneur, Arthur Bauchaud espère faire de sa jeunesse un atout. "C’est intéressant d’avoir une expérience récente de coureur. J’étais sur le vélo la saison dernière pour l’Essor Basque. Je connais très bien le tracé. Je sais quels endroits font mal aux cuisses."
À la tête d’une équipe dont la moyenne d’âge dépasse à peine les 22 ans, Arthur Bauchaud, qui a fêté ses 21 ans en septembre dernier, peut s’appuyer sur une proximité générationnelle avec les coureurs, tout en faisant preuve d’une étonnante maturité pour son âge. "Au niveau management, j’espère aussi apporter quelque chose. Lors de ma formation, on ne m’a pas appris les mêmes choses qu’à mon père qui a passé ses diplômes il y a 30 ans."
Enfant de la génération Z, le dernier né de la dynastie des Bauchaud compte, par exemple, s’appuyer sur les nouvelles technologies. "Les datas ont pris une place importante dans le suivi des coureurs. On peut désormais s’appuyer sur des applications qui ne sont pas familières pour les générations précédentes."
Reste la science de la course, que le jeune coureur n’a que partiellement appréhendé au cours de ses trois saisons en DN1 en tant que coureur de la formation charentaise.
Mais il pourra s’appuyer sur l’expérience du père, qui reprendra du service dès la deuxième quinzaine de février si le contexte sanitaire le permet (lire ci-contre). De toute façon, il en faut plus pour troubler le flegme du jeune directeur sportif.
Date de dernière mise à jour : mercredi, 17 février 2021