Prix de Marthon (16)

Le 11/08/2013

Mickaël Larpe sans surprise

06h00 par Christian SARDIN | Mis à jour il y a 3 heures

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Moins d'une trentaine de concurrents au départ, un trio qui s'échappe d'entrée. Hier le Prix de Marthon n'a guère été captivant.

Hier, le difficile circuit de Marthon n'a pas été le théâtre d'une course captivante. Dès l'entame de la course, trois hommes ont faussé compagnie à leurs adversaires: Mickaël Larpe (A.PO.GE), Adrien Goujon (Acjar) et Clément Saint Martin (TC Châteaubernard). Un ancien professionnel contre deux membres du Team Océane U Top 16 dont l'un sera bientôt stagiaire pro au sein de la formation de la Formation La Pomme Marseille.

Compte tenu de la valeur de ces trois coursiers d'exception, le peloton, très vite exangue, n'a pas tardé à exploser en mille morceaux.

Autant dire que la course ne s'est jouée qu'entre eux, sans grand mystère, sans grand suspense.

A la pédale

Relégués à près de quatre minutes à la mi-course, les hommes en contre ne se sont pas battus pour tenter de rentrer sur le trio de fuyards, mais seulement pour tenter de décrocher les 4, 5 et 6es places. Bien triste sort.

A l'avant, Clément Saint Martin, conscient de ses faiblesses au sprint, tout comme Adrien Goujon, plus apte à disputer le finish mais moins véloce dans les bosses, n'ont décidé de tenter le diable pour espérer l'emporter.

Ils se sont donc contenté se suivre tranquillement le rytme imposé. Mickaël Larpe, plus complet dans tous les domaines, l'a ainsi emporté sans avoir besoin de forcer son talent.

Il signe ainsi sa 16e victoire de la saison qui, ajoutée à ses 12 places de 2e et deux rangs de 3e, lui ont permis de monter à trente reprises sur les podiums.

Du suspense!

Dommage que les scenario, écrits dès le départ des courses, ne diffèrent pas les uns des autres. Le public gagnerait sans doute à se prendre au jeu plus complètement, à vivre un vrai suspense, à vibrer, à espérer ou à rêver. Les stéréotypes ne font plus recettes depuis belle lurette.

"Je ne comprends pas pourquoi les coursiers du département font des 300 km pour aller courir loin de chez eux, alors qu'il y a de belles courses dans notre région" a lancé Mickaël Larpe sur le podium. Facile quand on est le plus fort.

Mais, sans doute a-t-il oublié que les Charentais aimaient bien les vrais défis, ceux où il ne sont pas systématiquement assurés de prendre une raclée à chaque coup.